Le juste est totalement confiant en la Providence, il n’attend rien des hommes mais uniquement du Seigneur. Il prend garde à ne pas faire dépendre sa subsistance et sa survie de la « pitié » des hommes car alors il montre clairement que sa confiance en Ha-Chem s’est affaiblie et que sa foi est fragile. Il a alors lui-même « abandonné » les voies de la « Emouna » pour s’introduire dans celles de la rationalité de ce monde, ce que les « hommes pieux » qualifient de « Ichtadlout » (agir en conformité avec les règles du monde). C’est pour cela qu’il sera alors appelé נעזב   abandonné d’Ha-Chem puisque lui-même a quitté cette voie de la confiance totale et absolue en D. Il en va de même pour Israël en Egypte s’ils avaient agi en totale adhésion avec la foi de leurs ancêtres et avaient eu la certitude que leur subsistance leur serait octroyée par Ha-Chem, ils n’auraient alors pas consommé le «Pain de l’avarice לחם צר העין» et la délivrance se serait produite de suite. Les nombreux miracles et prodiges qui se produiront lors de la sortie d’Egypte et la libération d’Israël elle-même avant le terme fixé des 400 ans sont dus uniquement à la foi et à la certitude que nul ne peut intervenir pour sauver Israël de l’exil ; uniquement Ha-Chem. Comme si l’oppression et l’esclavage devaient amener Israël à retrouver cette foi qu’ils auraient dû garder à leur arrivée en Egypte.