Nous avons ici des arguments qui s’opposent, d’une part ceux de la Bonté en faveur d’une libération immédiate, et en face ceux de la Rigueur qui exige l’application stricte de la parole donnée. Dans le tribunal céleste le débat est ouvert et la décision reste à prendre. C’est la Volonté du Juge de Miséricorde qui fait pencher la sentence du côté droit celui de la Bonté. מטה כלפי חסד .

S’il en est ainsi, la promesse faite à Avraham qu’Israël sorte d’Egypte avec de grandes richesses ne peut se réaliser de droit, cette promesse devrait s’accomplir à la fin des 400 ans. C’est pour cela qu’Ha-Chem utilise le subterfuge de l’emprunt. Le peuple ne peut réclamer ce dû aux Egyptiens, c’est à celui qui réclame d’apporter des preuves pour exiger le paiement de ce qui lui revient et dans ce cas cela est impossible. המוציא מחברו עליו הראיה  . A présent que les richesses sont entre les mains d’Israël, c’est aux Egyptiens de prouver que ces biens sont leur propriété et qu’ils ne leur doivent rien. Nous comprenons aussi pourquoi Ha-Chem emploie cette forme de grâce « S’il te plait demande au peuple qu’il emprunte des objets de valeurs afin qu’Avraham ne puisse dire que Je n’ai pas respecté cette part de la promesse. »